Attention, le résultat de l’étude menée sur les futurs actifs de demain va tordre le cou à bien des idées reçues ! Car ils sont majoritairement contre les principes de coworking, d’open space, de flex office et autre télétravail. Il s’agit pourtant là de ce que les RH d’entreprises et de grands groupes s’évertuent à mettre en place spécialement pour eux. Décryptage de ces tendances qui ne font plus – du tout – rêver les jeunes.
Le bien-être au travail 2.0 vu par les jeunes
Tandis que les grands groupes, les PME et ETI de taille importante sont en train d’investir des sommes plus que conséquentes dans la création de flex-office, d’espaces de coworking et dans des organisations de télétravail, tous ces efforts pourraient littéralement partir en fumée. Car l’étude menée sur un échantillon d’étudiants du prestigieux réseau d’écoles de commerce Essec Business School démontre clairement que toutes ces aspects du bien-être au travail sont totalement hors sujet. Les jeunes actifs de demain sont en réalité contre ces nouvelles méthodes de management et d’organisation de la vie au bureau. En pensant viser dans le mille, les DRH loupe complètement leur cible.
Les open space, stressant à souhait et sans aucune intimité, de même que le flex-office sont des solutions que les jeunes rejettent en bloc. Le bureau individuel fermé est ainsi plébiscité par plus de 30% d’entre eux. Et 26% accepteraient de partager un bureau fermé avec un autre collègue. L’open space ne plaît guère qu’à plus d’un quart des jeunes seulement.
En termes de bien-être en entreprise, le flex-office est une piste actuellement creusée par les DRH et les dirigeants d’entreprises. Une méthode d’organisation de la vie de bureau qui répond en réalité à une volonté de réduction des coûts, d’optimisation de l’occupation du foncier sur fond de hausse générale du coût de l’immobilier. Mais cette recherche de rentabilité et de gains financiers se heurtent aux attentes des actifs de demain. Seulement 8% d’entre eux se projettent dans un flex-office. A l’inverse, une écrasante majorité qui frôle l’unanimité, soit 83% des sondés, insiste sur l’importance d’avoir un bureau attitré, soit l’exact opposé du flex-office. La raison ? Tous ceux qui ont testé la formule lors de stages ne veulent plus retenter l’aventure. Chat échaudé craint l’eau froide…
Pourquoi un tel rejet en bloc ?
Pourquoi les jeunes ne rêvent pas du tout de coworking, de flex-office, d’open space et des autres mécanismes pourtant destinés à améliorer le bien-être au travail ?
Le flex-office est synonyme de perte d’intimité, de perte de repères, et la hausse de stress qui va avec. Même son de cloche pour l’open space, bruyant à souhait. Les jeunes sont avertis, guéris, informés. Ils ont bien conscience que la génération précédente ne s’accommode que très moyennement de telles conditions de travail. Si les jeunes d’aujourd’hui, soit les actifs de demain, ne veulent plus de bullshit job, ils ne veulent pas non plus de conditions de travail bancales et de méthodes au rabais.
Autre point : ils n’avalent pas facilement la mauvaise soupe qu’on essaie de leur servir. Ils ont bien conscience que la majorité de ces mesures de bien-être au travail sont en réalité uniquement destinées à faire gagner de précieux points de rentabilité aux résultats financiers de l’entreprise.
Aussi, la directrice de l’étude explique que « Pour les étudiants interrogés, il est important d’avoir un ancrage, un territoire, sur le lieu de travail. Leurs témoignages, montrent qu’ils voient dans le bureau un endroit dans lequel ils peuvent rencontrer leurs collègues tout en se concentrant plus facilement. Ils expriment ainsi leur attachement au contact humain. Par ailleurs, se rendre au bureau leur semble un moyen de séparer au mieux leur vie privée et leur vie professionnelle »
A bon entendeur…